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La commune de Sains vue par les
historiens (Banéat - Ogée - Bertrand Robidou - Abbé Rimasson - Adolphe Orain, Guillotin de Corson) Saints (orthographe ancienne), Union du Rocher ( sous la révolution). Paroisse de l'évêché de Dol; subdélégation de Dol. District de Dol et canton de Roz sur Couesnon.. Arrondissement de Saint Malo (an VIII), canton de Pleine Fougères (an X) Sains (Sainz) : Sains est citée dès le XIème siècle. La paroisse dépendait du chapitre de Dol. Son église actuelle date de 1861 ; on y replacé quelques pierres tombales provenant de l’ancienne. Saints, Origine : Banéat , Le département de l'Ille et Vilaine La première mention de Saints est faite au XIème siècle. En effet, Jean, archevêque de Dol, sacré en 1082, accorda avant l’an 1093 à Roger, abbé du Mont Saint-Michel, une rente de 10 sols sur le moulin de Saints, " molendinum de Sainz . " Cette paroisse dépendait uniquement du chapitre de Dol et devait remonter par suite aux origines mêmes de ce chapitre. Les chanoines de Dol possédaient en Saints de nombreux fiefs, une grande étendue de terre, trois étangs et trois moulins, une haute justice ressortissant directement au parlement de Bretagne, et une telle juridiction spirituelle que la paroisse était considérée comme n’appartenant à aucun diocèse, quoique enclavée dans celui de Dol. Non seulement le chapitre nommait le recteur de Saints, mais il lui conférait encore son bénéfice pleno jure sans que l’évêque eût droit d’intervenir. Saints : Ogée, Dictionnaire historique et géographique de Bretagne Saints; à 3 l. à l'E. de Dol, son évêché [aujourd'hui Rennes] et sa subdélégation, et à 11 l. de Rennes. Celte paroisse ressortit à Bâzouges, et compte 900 communiants; la collation de la cure appartient au chapitre de Dol. Le territoire est coupé au nord par plusieurs étangs sur lesquels sont des moulins, et dont les eaux vont se perdre dans la rivière de Couesnon; au sud, il est borné par le chemin de Dol à Pontorson. Dans cette partie est une lande très étendue, la seule que nous connaissions dans cette paroisse ; le reste des terres est bien cultivé et produit du grain et du cidre. La haute-justice de Langevinière appartient à M. Hue de Montaigu, qui possède aussi la moyenne-justice de Sennedavy [Sève-David] ; la première appartenait, en 1480 , à Gilles de Lexure, et la seconde, à Robert Turpin ; le Val-aux-Bretons , à N....
SAINTS ou SAINS (sous l'invocation de saint Pierre) ; commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom; aujourd'hui succursale. — Limites : N. Saint-Marcan, Roz-sur-Couesnon, Saint-Georges-de-Gréhaigne; E. Saint-Georges, Pleine-Fougères; S. Pleine-Fougères, la Boussac; O. Saint-Broladre. — Principaux Villages : Haut et Bas-Pageraux ; Chardrain, Montaublet, la Touche-Gilbert, la Meriennais, le Clos. — Maison importante : château de Langevinière. — Superficie tôt. 1025 hect. 49 a., dont les princip. div. sont : ter.lab. 725 ; près et pât. 46 ; bois 131 ; verg. et jard.13; landes et incultes 62; étangs 17; sup. des prop. bat. 7 ; cont. non imp.25. Const. div. 181; moulins à (Grand et Petit Moulin de Sains, de Langevinière, à eau ; des Tertres, à vent). Cette commune, limitée au sud par la grande route de Pontorson, contient plusieurs bois, dont les plus importants sont ceux de Sève-David et de Langevinière. Elle renferme aussi plusieurs petits étangs, et partie de celui de Ville-Alain. — Géologie : terrain de transition inférieur, modifié par le granité. — On parle le français.
La première partie fut rédigée par Ogée pour l'édition originale, la seconde est un complément par Marteville A. et Varin P., pour la réédition de 1843. Sains : Bertrand Robidou, Histoire et panorama d'un beau pays Sains, terre usée, granit en décomposition, schiste que la main pulvérise, église décrépite, pavée d’un bout à l’autre par les pierres tombales des familles Busnel, de la Villas, de Langevinière et Le Breton : c’est là qu’il faut chercher les seigneuries du lieu, foulées chaque dimanche par les sabots des paysans. A la muraille Sud pend un cadran d’ardoise avec cette inscription : Pour Sainct 1585. " Ce sont les Romains qui l’ont placé là, me dit le cicérone local ; ils avaient fait un hôpital de notre paroisse, la plus salubre de la terre, et comme tous leurs malades en revenaient sains, ce nom nous est resté. Le calembour et l’anachronisme sont fort amusants, réplique le curé ; mais j’aime mieux voir sortir mes 844 ouailles de la cabane d’un pieux anachorète, puisqu’on écrivait autrefois Sainct, Sanctus : c’est l’orthographe préfectorale qui sécularise et dénature nos étymologies. " _ Je dirai à l’honneur du hameau qu’il s’apprête à diriger des chemins vicinaux sur ses étangs pour se relier avec les communes limitrophes. Faites ainsi, populations rurales si longtemps isolées ; aplanissez les vallées, percez les montagnes, comblez les fondrières, jetez des ponts sur les abîmes, donnez-vous la main. Les barrières féodales sont tombées : que celles de la nature s’abaissent. Eglise : Bertrand Robidou L’ancien édifice se composait d’une seule
nef à chevet droit ; une grande fenêtre ogivale à meneaux s’ouvrait derrière le
chœur, et une autre baie ogivale éclairait l’autel Saint-Jacques, placé au Sud
de la nef ; mais cette nef avait été en partie refaite au XVIII éme siècle, car
on lisait la date 1602 gravée sur la sacristie. Un campanile à double clocheton
s’élevait au milieu de l’édifice. Ancienne église, manuscrit Abbé Rimasson. L’ancienne église dont il est fait ici
mention pour mémoire seulement, n’avait qu’une seule nef sans chapelles : en
voici les principales dimensions. Longueur totale, 26 M. environ ; largeur,
depuis le campanile au bas, 8 M. ; de le campanile au haut, 6 m. 50 : élévation
sous voûte, dans la grande nef, environ 10m., et 8 seulement dans le chanceau.
Elle était plus ou moins dans son ensemble du Style Roman, et
remontait pour le moins au commencement du 17éme siècle. En effet, on voyait sur
une des poutres du bas de la nef, le millésime de 1602. Quand à la sacristie,
elle était moins ancienne, ou bien elle avait été restaurée postérieurement ;
car on voyait la date de 1698, sur une pierre qui faisait le dessus de la
croisée à l’intérieur.
Sains : Adolphe Orain, Géographie Pittoresque du département d'Ille-et-Vilaine (1882)
SAINS, à 75 mètres d'altitude; — 829 habitants; — à 4 kilomètres de Pleine-Fougères; à 38 kilomètres de Saint-Malo; à 62 kilomètres de Rennes. Superficie :1,025 hectares. Sains dépendait autrefois du ressort judiciaire de Bâzouges. Le manoir de Langevinière, qui existe encore sous forme moderne, possédait une haute justice en 1480. Il eut pour seigneurs les Hue de Montaigu et les Gilles de Lexure. L'église moderne, de style ogival, est pavée des pierres tombales des familles de Busnel, de Langevinière, de la Villas et Lebreton. De nombreux petits étangs occupent la partie nord de la commune. GÉOLOGIE. — Terrain de transition inférieur modifié par le granit.
Sains : Guillotin de Corson, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes
Saints, article dans le volume VI, page 471, du pouillé, document pdf.
Sources pour cette page :
août 1999 |
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