La
Laiterie du Mont-Dol
Une fromagerie
industrielle s'implanta au début du 20eme siècle à Combourg où elle occupait
alors un vaste emplacement ; les bâtiments seuls couvraient près d'un
hectare et demi. Des annexes entouraient la fromagerie située au centre de
l'ensemble.
Cette usine appartenait à la
société Anonyme des "Anciens établissements Dayot" dont le siège social se
trouvait à Combourg. Elle traitait environ quarante mille litres de lait par
an. L'usine organisait un service de ramassage de lait dans un rayon de
douze à quinze kilomètres autour de Combourg, de façon que le lait arrive
entre dix heures et midi et demi à la fromagerie. Des charrettes, plus tard
des camions, passaient chercher les bidons de lait dans les centres de
collecte. Le lait était payé selon la richesse en matière grasses.
L'usine se pourvoyait en sel
à Guérande et achetait la présure et les colorants à Aubervilliers.
La fromagerie de Combourg
fabriquait du Port-Salut. Le petit lait était débarrassé de la crème qui
servait à fabriquer du beurre. Le liquide résiduel nourrissait des
porcs. Toute la production de beurre et tous les porcs étaient expédiés à
Paris.
Les établissements Dayot
étaient gérés par un administrateur et un directeur commercial qui
s'occupait du marché provincial ; tandis qu'un agent général prospectait le
marché parisien. La vente avait ouvert les portes de l'étranger ; L'usine
exportait ses fromages en Belgique, en Allemagne, à New York, dans les
colonies françaises et belges.
Le personnel comprenait en
haut de l'échelle un fromager ou contremaître bien payé en raison de
sa qualification professionnelle et de la lourde responsabilité qu'il
endossait. Vingt quatre ouvriers, en majorité des femmes, travaillaient sous
ses ordres. Les hommes gagnaient plus cher que les femmes et chacun avait
une tâche bien précise à accomplir. Certains travaillaient aux services
annexes de l'usine. Quatre ouvriers assuraient l'entretien du matériel ,
quatorze autres étaient affectés au service de ramassage du lait ; les
bureaux comptaient cinq employés. Une scierie annexe employait six ouvriers.
L'aspect social de
l'entreprise était satisfaisant. Le fromager avait un appartement spacieux à
l'usine ; les ouvriers étaient presque tous logés et percevaient des
allocations familiales que l'usine versait ç un caisse d'Avranches.
Cette industrie alimentaire
florissante répondait alors à la vocation et au désir de Combourg de
transformer et commercialiser les produits de la campagne environnante.

Bibliographie :
-
Marc Gilbert "La Fromagerie de Combourg",
Rennes, 1925.
-
François Blin, "Combourg, Etude urbaine",
diplôme d'études supérieures de Géographie, Faculté des Lettres et
Sciences Humaines, Université de Rennes, 1966.
-
en savoir plus :
La fromagerie du Mont-Dol
(lien vers le
tyrosemiophile.com)
|